📉 Un marché immobilier en crise : quelles répercussions sur l’emploi ?
L’année 2025 s’annonce comme une année noire pour le secteur du bâtiment. La Fédération française du bâtiment (FFB) une contraction de 6,6% de l’activité est prévue cette année, entraînée par la chute des constructions neuves, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. À cela s’ajoute la suppression annoncée de 100 000 emplois, après une première vague de 30 000 pertes de postes en 2024.
Othman, fondateur du Groupe Bastet, cabinet de recrutement spécialisé dans le BTP et l’immobilier, explique :
« Depuis deux ans, le secteur de l’immobilier en France est en crise. Moins de développements de programmes, moins de permis de construire déposés… Cela mène inévitablement à une crise dans la construction.«
Plusieurs facteurs accentuent cette tendance en 2024 :
✔️ Fin des grands chantiers : Les projets comme les JO et les lignes du Grand Paris, qui mobilisaient une grande partie des effectifs ces dernières années.
✔️ Baisse des permis de construire : Moins de permis sont délivrés notamment dans le résidentiel, limitant les perspectives à moyen terme pour les promoteurs et les entreprises du bâtiment.
✔️Investisseurs frileux : Les nouvelles contraintes législatives freinent la construction de logements neufs et rendent l’investissement immobilier moins attractif.
Cet effet domino est un classique du marché : quand l’immobilier ralentit, le bâtiment suit avec un délai de 1 à 2 ans. Déjà, certaines grandes entreprises avaient commencer à réduire leurs effectifs dans certaines régions comme Nantes et Lyon.
Si la crise semble inévitable, elle ne signifie pas pour autant un arrêt total des opportunités.
🛠️ Vers une pénurie de projets et des ajustements d’effectifs ?
Depuis plusieurs années, le BTP faisait face à une pénurie de talents qualifiés. Les grands projets, comme le Grand Paris et les Jeux Olympiques, avaient dopé la demande en recrutements et contribué à une inflation des salaires.
Le retournement du marché crée un paradoxe : les entreprises, confrontées à une baisse des projets, ralentissent leurs embauches ou réduisent leurs effectifs, alors même que certains postes stratégiques restent difficiles à pourvoir.
Selon la FFB, le résidentiel neuf et le tertiaire (-14,2 % et -15 % respectivement en 2025) sont les segments les plus impactés. Seule la rénovation énergétique connaît une (très) légère croissance (+0,9 %), sans pour autant suffire à compenser la chute de la construction neuve.
Dans ce contexte, les entreprises doivent adapter leur stratégie pour sécuriser leur avenir et optimiser leur gestion des talents.
🚀 Comment les entreprises du BTP peuvent-elles rebondir ?
Plutôt que de subir cette crise, les acteurs du BTP doivent se repositionner sur des secteurs plus résilients.
- L’Industrie et la logistique : L’essor des entrepôts et des plateformes logistiques crée une forte demande pour des bâtiments adaptés aux nouvelles chaînes d’approvisionnement.
- L’hôtellerie de luxe et les résidences de services : La demande pour des établissements haut de gamme et des résidences médicalisées reste forte, offrant un potentiel pour les entreprises capables de se spécialiser.
- La rénovation énergétique et la transition écologique : Boostée par des réglementations strictes et des aides publiques, la rénovation des bâtiments existants est un axe clé pour maintenir une activité stable.
Othman insiste sur cette nécessité d’anticipation :
« Si j’étais dirigeant d’une boîte de bâtiment aujourd’hui, je ne resterais pas dans l’attente. J’irais voir du côté des secteurs porteurs. Il faut être agile et savoir où sont les opportunités. »
📌 Le rôle stratégique du recrutement en période de crise
Limiter les recrutements ou réduire les effectifs peut être un pari risqué. Un bon recrutement en période de crise peut faire la différence :
✅ Anticiper la reprise : Se préparer dès maintenant permet d’être prêt lorsque le marché redémarrera, plutôt que de subir un retard face aux concurrents.
✅ Attirer les meilleurs profils : En période de ralentissement, des talents qui étaient inaccessibles deviennent disponibles. C’est le moment d’investir dans les bonnes ressources.
✅ S’adapter aux nouveaux marchés : Miser sur des experts issus de secteurs en croissance permet d’orienter l’activité vers des marchés plus résilients.
📝 Conclusion : Repenser sa stratégie pour mieux rebondir
La crise de l’immobilier va profondément impacter le BTP. Mais les entreprises qui sauront anticiper et s’adapter sortiront renforcées.
📌 3 leviers stratégiques à activer dès maintenant :
🔹 Diversifier son activité vers des secteurs porteurs (logistique, hôtellerie, rénovation énergétique)
🔹 Repenser sa gestion des talents et identifier les postes clés à sécuriser
🔹 Miser sur le recrutement de profils stratégiques capables de piloter la transition
🔎 Une perspective positive : Des opportunités pour les entreprises agiles
Bien que le contexte économique semble incertain, les entreprises qui prennent les devants et s’adaptent ont une longueur d’avance. L’histoire l’a prouvé : les crises sont aussi des accélérateurs d’innovation et de repositionnement stratégique.
Les entreprises qui investissent aujourd’hui dans des secteurs porteurs et misent sur les bons profils seront celles qui rebondiront le plus vite et prendront l’avantage à la sortie de crise.
Ne pas subir, mais agir. C’est en identifiant dès maintenant les opportunités et en structurant leur développement que les acteurs du BTP pourront non seulement survivre, mais surtout se réinventer et prospérer.
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**Données issues du Bilan 2024 et prévisions 2025 dans le bâtiment de la Fédération Française du Bâtiment